Quelques personnalités incontournables du Marais Poitevin autrefois …
Auguste Bourgouin
Auguste Bourgoin est un personnage truculent et original qui vivait à St Hilaire la Palud. Il s’est investi dans la commune par des prises de positions « politiques » pour la défense du Marais. Il s’en prenait avec véhémence aux élus en place par l’intermédiaire d’affiches ou de pamphlets.
D’autres écrits relatent les événements vécus tels : «le naufrage de Cabin », « le combat du taureau ». Connu de tous dans la commune, il a laissé beaucoup de souvenirs avec des anecdotes cocasses. Par exemple, quand on lui demandait comment s’appelait son chien, il répondait du nom qu’il lui avait donné : « Comme vous », un autre chien s’est appelé « Fout le camp » !…
Theophile Boinot
Cette vue aérienne de 1920 nous fait découvrir au premier plan les usines Boinot.
Derrière les ponts Main, la tache blanche n’est autre que l’immense champ de séchage des peaux, appelé « la prairie à Boinot », emplacement actuel du CAC, le Centre d’Action Culturel.
René Caillé
René Caillié, nait à Mauzé sur le Mignon en 1799 d’un père boulanger (qui termina sa vie au bagne de Rochefort). Il a été recueilli par son oncle cordonnier. C’est peut-être dans un esprit de reconnaissance sociale et avec une envie de découvrir des terres lointaines qu’il s’embarque pour la première fois en 1816. Après plusieurs voyages, ce n’est qu’en 1828 qu’il atteint à pied la ville de Tombouctou au Mali, ville emblématique décrite par les voyageurs arabes et jusqu’alors interdite aux chrétiens. C’est pourquoi, pour atteindre son but, il se fait passer pour un musulman.
A son retour en France, il est affaibli tant ce périple de plusieurs mois à travers les pays africains a été très éprouvant, surtout le voyage de retour pour rejoindre le Maroc. Il est accueilli solennellement et reçoit le prix décerné par la Société de Géographie comme premier Européen à être revenu de Tombouctou, mais cette gloire est éphémère. Il meurt à 39 ans. Quelques années après son retour, en 1842, on inaugure sa statue et depuis, tous les ans la dernière semaine de juin, on célèbre cet enfant illustre de la commune, c’est la fête à Caillié.
Yves Rabault
Yves Rabault : c’est ce fameux barde poitevin qui a raconté et chanté les coutumes locales avec ses fameuses chansons ou monologues : « Madeluche » « Le parabuie biu » « A m’cause » « Avec son bounet bianc ». Après une présence remarquée et récompensée dans le milieu des chansonniers parisiens, il venait souvent animer les fêtes du marais.
Avec son parler en patois, relatant avec humour et justesse les travers de la vie de tous les jours, il ranimait des souvenirs plus ou moins éloignés selon les âges des spectateurs. Il était toujours vivement apprécié
La plus connue de ses chansons est : « La sauce aux lumas » sur une musique de Vincent Scotto (les « lumas » sont les escargots en patois).
Voici les paroles du refrain :
« Quand tu m’fais d’la sauce aux lumas,
Qu’ y’entends thieu, là, qui jhargotte,
Y t’bijh’rais d’ssus les deux jhottes,
Y sé benèze dans ma piâ,
Ben tranquill’ment y tremp’ dans l’ piat,
Déjà fini, faut qu’t’en r’dounes,
S’ tu savais comm’ t’es meugnoune,
Quand tu m’fais d’la sauce aux lumas ».
Gilbert Ravard
La Maison Bleue, ou plus exactement aux volets bleus, est célèbre pour illustrer les multiples cartes postales, affiches publicitaires et objets souvenirs du Marais Poitevin. Cette maison du bord de Sèvre a été construite en 1862, mais ses volets bleus rappelant « le bleu de la mer » ne sont apparus que dans les années 1950. Concrètement c’est le bleu des charrettes.
Elle est habitée depuis plusieurs générations par la famille Ravard bien connue à Coulon et dans le Marais. Le propriétaire actuel des lieux, Fabrice, est éleveur. Il transporte ses vaches par bateau. Ses ancêtres ont exercé des professions habituelles du marais : sabotier, marchand de poissons d’eau douce et ouvrier de scierie. Il faut traverser la Sèvre pour toutes les tâches quotidiennes. Le facteur se rendait en bateau pour apporter le courrier à Madame Ravard.