Damvix, dont l’origine du nom est controversée, Dam Vix signifierait village maudit ou bourg perdu mais pour d’autres historiens et plus sûrement : village sur la digue. Il y avait certes des marais insalubres, peu hospitaliers dans toute cette contrée appelée « Marais sauvage ». Cette charmante commune est aujourd’hui dynamique, accueillante et touristique. Un quartier de Damvix porte le nom de Coin Sotet, là aussi les explications divergent : pour s’y déplacer il fallait sauter pour franchir les fossés en s’aidant d’une perche….
Damvix a une longue tradition de commerce du poisson d’eau douce du marais, dont le dernier marchand fut Alfred Martin. Il faisait une tournée en bateau dans les villages environnants pour ramasser son précieux bien, notamment les anguilles. Cela avant de se rendre dans la nuit aux marchés de Niort et Marans en char à bancs afin de les vendre.
Les marais à Damvix, comme autour de nombreux autres villages, ont été une terre d’accueil idéale pour les soldats réfractaires qui trouvaient là un refuge pour échapper à la conscription obligatoire, décrétée après la Révolution et modifiée par Napoléon en 1804. Ils se cachaient facilement dans ce labyrinthe de canaux, conches, fossés, dans les boisements et roselières (endroits où poussent les roseaux) sous des huttes rudimentaires pour échapper aux gendarmes. Les petites parcelles dans les marais de L’ile d’Elle, la Taillée, le Gué de Velluire… étaient rigoureusement impénétrables et ont, elles aussi, servi de cache pendant cette période. La solidarité des maraîchins était forte. Les prêtres pendant la Terreur ont pu s’y cacher également.